« C’est sa singularité qui fait aussi sa force : rien ne fait ressembler le tra vail de Maryse Delente à celui d’un quelconque de ses contemporains en France.
Et quand on lui voudrait trouver des analogies, ce serait avec le lyrisme de Martha Graham ou le souffle inspiré de l’expressionnisme allemand.
Avec « La Cloche de verre », ouvrage d’une heure, la chorégraphe replonge dans cet univers de féminité tragique où elle se complaît. Aux images filmées de femmes flottant entre deux eaux (dues à Stéphane Broc), du pur Symbolisme, répondent sur scène cinq figures féminines belles et douloureuses, comme résignées à souffrir. La sombre partition de la IIIe Symphonie de Górecki nimbe tout le spectacle d’une atmosphère lourde et dramatique. Elle porte la chorégraphie dont la simplicité voulue est comme un long lamento, un chant plaintif qui s’achève dans un océan de larmes où se reflètent les ombres mortes de créatures pleurant ce qu’elles ont été. Outre la musique, l’ensemble repose sur l’émotion dégagée par la chorégraphie, ponctuée de mouvements inattendus, pudiques et modestes, sur la présence de la soliste. Et sur l’atmosphère créée par les lumières de Sébastien Lefèvre. » Raphaël de Gubernatis (Le Nouvel Obs - 29 mai 2008)
Crédit
Photographique : Christian Ganet
Journal d'hiver
Cie Maryse Delente - Sceaux.
Crédit Photographique : Christian Ganet
Si tu me quittes
Cie Maryse Delente - Sceaux
Crédit Photographique : Christian Ganet